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La Nouvelle-Zélande

III. — Navigation

III. — Navigation

A la fin de l’année 1899, on comptait 522 navires ayant leur port d’attache en Nouvelle-Zélande, soit 16 dc plus que l’année précédente, où il n’y en avait que 506. L’augmentation porte sur les navires à vapeur dont le nombre s’est accru de 24 (212 au lieu de 188), tandis que l’on compte 8 navires à voiles de moins. Cette progression de la vapeur s’accentue chaque année.

Il est entré, l’an dernier, dans les ports de la Nouvelle-Zélande, 609 bâtiments représentant un tonnage global de 813183 tonnes, et il en est reparti 604 jaugeant ensemble 807866 tonneaux. Sur ce nombre, il y avait, à l’arrivée, 214 voiliers chargés de marchandises et 38 sur lest, 339 bâtiments à vapeur chargés et 18 sur lest.

Au départ, 229 voiliers emportaient des produits de la colonie et 21 étaient sur lest; quant aux vapeurs, 13 seulement partaient dans ces conditions, 341 avaient leurs cales remplies.

Sur les 604 bâtiments qui ont quitté les ports du pays, on comptait:

Coloniaux 379
Anglais 152
Norvégiens 32
Américains 22
Suédois 7
Danois 4
Italiens 3
Allemands 3
Russe 1
Français 1
         Total 604

La proportion est à peu près la même pour les 609 bâtiments enregistrés à l’entrée. C’est, on le voit, par une simple unité que le pavillon français figure dans cette énumération. Il s’agit page 255d’un bâtiment ayant son port d’attache dans une de nos colonies du Pacifique, affrété par une maison française pour prendre un chargement en Nouvelle-Zélande, trafic tout à fait accidentel. Une maison de Nouvelle-Calédonie a tenté, cette année, un voyage d’essai entre Nouméa et Auckland et obtenu un chargement très satisfaisant; elle doit renouveler cette expérience. Il serait bien à désirer qu’un courant d’échanges régulier s’établît entre cette colonie et notre possession océanienne au lieu du transit actuel par Sydney; les deux y gagneraient. J’exprimais, il y a un an, le regret que la Compagnie des Messageries maritimes ne se décidât pas à établir, au moins à titre d’essai, un service annexe sur Tahiti, privé jusqu’ici de tout moyen de communication rapide; j’ai envoyé plusieurs rapports sur le sujet, mais aucune solution n’a pu intervenir, et nos compatriotes las d’attendre un service français qu’ils eussent, cela va sans dire, préféré à tout autre, se sont décidés à traiter avec une Compagnie américaine. Il est regrettable, je le répète, que, dans ces mers où nos couleurs apparaissent déjà si rarement, ce soient encore des navires étrangers qui assurent les communications avec nos établissements. Toutes les autres nations ont des paquebots à elles pour desservir leur colonies du Pacifique. Les 150000 francs par an, alloués par le Gouvernement de Tahiti à la Compagnie américaine, représentent à peu près la valeur du charbon consommé. Une Compagnie française n’eût donc couru, semble-t-il, aucun risque en entreprenant ce service.